Plainte contre la machine à sous Wheel of Fortune aux USA

La célèbre machine à sous Wheel of Fortune trompe t-elle les joueurs ? C’est ce que devra déterminer un tribunal du Nevada après le dépôt d’une plainte en action collective. Les plaignants accusent ce jeu emblématique d’induire les joueurs en erreur et de les « duper » afin de maximiser les profits des casinos. Cette affaire suscite un vif débat sur la transparence et l’équité des jeux de hasard.

En Bref :
– Des joueurs américains ont déposé une plainte en action collective contre IGT et plusieurs casino concernant la machine à sous Wheel of Fortune.
– Les joueurs soupçonnent cette machine à sous de duper les joueurs. Ils arguent que le résultats ne sont pas le fait du hasard mais d’un logiciel.
– Cette plainte pourra-t-elle aboutir ?

Une roue bonus trompeuse ?

Au centre de la plainte se trouve la fonctionnalité de roue bonus, qui s’inspire de l’iconique roue de l’émission télévisée Wheel of Fortune. Selon les plaignants, la présentation de cette roue dans le jeu incite les joueurs à croire qu’ils ont des chances égales de tomber sur n’importe quel segment. Cependant, selon les plaignants, les résultats sont en réalité prédéterminés par un logiciel interne, plutôt que d’être régis par le hasard.

Selon le dossier déposé, « la roue n’est pas déterminée par des mécaniques physiques. Un programme informatique interne garantit qu’elle atterrit plus fréquemment sur des segments avec des valeurs monétaires inférieures ». Les plaignants comparent même cette configuration à une « roue de roulette truquée », où les probabilités seraient manipulées au détriment des joueurs.

Le provider IGT accusé de publicité mensongère

L’action collective vise le fabricant de la machine, IGT, ainsi que plusieurs opérateurs de casinos prestigieux, notamment MGM Resorts, Bally’s Corporation et Penn Entertainment. Les plaignants soutiennent que l’association entre la machine à sous et le célèbre jeu télévisé renforce l’illusion que le jeu est équitable et basé sur le hasard.

Cette « fausse association » créerait une perception trompeuse chez les joueurs. Cela les incite à croire qu’ils participent à une expérience similaire à celle de l’émission. Alors que le fonctionnement de la roue bonus est entièrement dicté par des algorithmes.

Les plaignants réclament des indemnités financières pour eux-mêmes et potentiellement pour tous les joueurs ayant utilisé ces machines à sous. Ils demandent également une injonction pour empêcher les partis opposés de continuer à opérer ces jeux présumément trompeurs.

Générateurs de Nombres Aléatoires (RNG) et réglementation

Wheel of Fortune utilise des générateurs de nombres aléatoires (RNG) pour déterminer les résultats, y compris ceux des roues bonus. Elle fonctionne donc comme toutes les machines à sous modernes. Si les joueurs peuvent supposer que tous les segments de la roue ont les mêmes chances, la réalité est plus complexe. Chaque segment a des probabilités précises. Elles sont ajustées pour respecter le pourcentage de retour au joueur (Return to Player ou RTP) prédéfini.

Par exemple, sur une roue comportant 24 segments, les chances de remporter le grand prix ne sont pas de 1 sur 24 mais plutôt de 1 sur 500 ou plus. Ces probabilités sont soigneusement calibrées par les RNG pour garantir un RTP global conforme aux exigences réglementaires.

En outre, les machines à sous au Nevada, y compris celles de la série Wheel of Fortune, subissent des tests rigoureux par les régulateurs étatiques. La Nevada Gaming Commission (NGC) supervise ces processus et veille à ce que les jeux respectent les lois locales. Les casinos ne peuvent pas modifier le RTP sans l’approbation officielle, ce qui complique les allégations des plaignants.

Wheel of Fortune en danger ?

Malgré les accusations de manque de transparence et de manipulation des attentes des joueurs, cette plainte aura-t-elle des conséquences ? Pas sûr ! Les experts juridiques estiment, en effet, que les plaignants auront du mal à convaincre le tribunal. D’ailleurs, les régulateurs considèrent depuis longtemps que les machines à sous reposent sur des probabilités programmées. Cela est jugé équitable tant que tous les joueurs font face aux mêmes chances.

De plus, les juges fédéraux tendent à déférer aux lois des États en matière de jeux d’argent, ce qui pourrait poser un obstacle supplémentaire aux plaignants. En conséquence, cette affaire pourrait avoir une portée limitée et être rejetée avant même d’atteindre un procès.

Cette affaire met en lumière un dilemme récurrent dans l’industrie des jeux d’argent. Comment équilibrer l’équité perçue par les joueurs et les réalités techniques des machines modernes ? Tandis que les plaignants mettent en avant des problèmes de transparence, les défendeurs peuvent s’appuyer sur les tests rigoureux et les approbations des régulateurs pour démontrer leur conformité.

Il reste à voir si cette affaire aura un impact significatif sur l’industrie des machines à sous ou si elle s’effacera face à des obstacles juridiques insurmontables. Une chose est certaine : elle suscite un débat important sur les attentes des joueurs et les pratiques des casinos.

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